Analyse de l’enseignement.
Denis Hauw, UE 8
Cours 1, mardi 18 février 05, 18h0520h10
Mardi 18h0020h30
Mercredi 17h0020h30
Pendant 1mois: soit 24 heures.
Qu’est ce que le travail enseignant ?
Qu’est ce que l’analyse :
C’est un courant des sciences de l’éducation, courant de recherche qui
essaye de répondre a un certain nombre d’interrogations quant a la
panification du travail, quelles connaissances ont les enseignants de
leur discipline, de leurs élèves, peut on comprendre les différences
d’expertise des enseignants, peut on utiliser ces travaux de recherche
pour améliorer la formation des enseignant ?
En gros : que font les enseignants ?
On utilise la sociologie, l’ethnomethodologie, les sciences
cognitives…
L’objet d’étude est l’enseignement : c'estàdire l’enseignant et
l’apprenant.
L’enseignement : il concerne un individu doté de savoir ou de
compétences, un autre individu s’appropriant une partie de ce savoir
ou de cette compétence dans un contexte relationnel de transmission et
d’assimilation conditionné par des modes de transformation du savoir
ou de compétence. Tochon.
Tochon : chercheur canadien très réputé en recherche de
l’enseignement.
Domaine de recherche : ‘enseignant, l’apprenant, les méthode de
transmission du savoir, les conditions de transmission du savoir.
Quelques aspects généraux et idées souvent proposées.
Le mythe de l’enseignant économiste.
*
Modèle utilisé pour parler des enseignants,
*
Pédagogie par objectifs
*
Modalité d’évaluation des objectifs
*
Stratégie d’atteinte des objectifs
*
Evaluation diagnostique, intervention, évaluation formative,
intervention, évaluation sommative
Cette vision est enjolivée, ce n’est pas la réalité du terrain, c’est
la réalité des bouquins !!!
C’est une activité prescrite et non une activité réelle.
Toutes les décisions des enseignements seraient toujours rationnelles
alors que bien souvent les décisions sont prises dans l’urgence.
On tend donc a basculer vers :
L’enseignant et les théories de la complexité.
Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte
L’enseignant agi en interaction (entre les élèves et l’enseignant) et
on seul
Le modèle de Varela en 1989, consiste a dire :
Nos actions quotidienne sont des actions immédiates, sans réflexion et
puis lorsqu’il y a un problème, à ce moment on adopte un régime
différent, il faut réfléchir. On adopte une nouvelle façon d’être, on
interagit différemment avec le milieu.
Il y a une modalité intuitive et une modalité réflexive.
Quand un enseignant propose une situation, c’est une routine… elle
n’est donc pas forcement adapté aux élèves, aux situations.
Le fonctionnement est donc bipolaire :
*
routinier (intuitif) qui permet de faire face à des situations
classiques.
*
Réflexive (réfléchie) pourquoi est ce que cet élève n’y arrive pas
?
L’activité de « pensée réfléchie » Schon 1989.
Les enseignant non pas de connaissances préétablie mais dans l’action
ils se construiraient des connaissances. J’agie pour connaître afin de
comprendre la situation. C’est une boucle.
L’analyse de l’enseignement va nous donner un sens critique sur ce que
l’on sait.
Quelques cadres conceptuels.
1. Des concepts de la psychologie cognitive.
Dans ce model l’enseignant est envisagé comme un système de traitement
de l’information STI.
L’enseignant enseigne et l’élève apprend.
Il y a une séparation des fonctions aux buts qui sont fixé aux élèves
et aux enseignants.
L’enseignant traite les informations disponibles dans la situation.
L’enseignant a des connaissances stockées en mémoire et il réfère les
situations, les stimuli qu’il perçoit dans sa base de connaissances.
Les enseignants seraient plus ou moins capables de détecter les
stimuli pertinents pour prendre les bonnes décisions. L’enseignant
doit se former pour prendre les bonnes décisions.
L’action est caractérisé a partir des buts fixés de façon hiérarchique
(Varelas parle d’hétérarchie, 1989) il y a des tête variable dans la
hiérarchie. La hiérarchie des buts peut être modifié selon les buts
des élèves.
Approche cybernétique, ajustement des écarts entre les buts et la
réalité présente. C’est le but des évaluations formatives. Modèle
rationaliste classique.
Quels sont les buts que les enseignants se fixent ? Quels sont les
éléments pris en compte ?
Certains enseignants veulent qu’il y ai de l’ordre dans la classe,
c’est leur premier but, d’autre ont pour objectif que les élèves
acquièrent des connaissances et se fiche de la discipline.
Les connaissances déclaratives, procédurales et contextuelles, les
réseaux d’informations (didactiques et pédagogiques).
Connaissances :
*
déclaratives, ce que les enseignants sont capables de dire quant a
leur pratique.
*
Procédurale : façon dont les enseignants agissent.
*
Contextuelles : particularisme des situations.
Le didactique prescrit le pédagogique. Système hiérarchique
descendant.
Les procédures d’exploitation de ces connaissances : les algorithmes
(suite d’opérations logiques qui permettent d’atteindre un but en
utilisant des connaissances –connaissances des élèves, du matériel,
des APS…), les heuristiques (procédure de résolution de problèmes
beaucoup moins rationnelle, plus intuitive, moins logique, plus
individuelle).
Façon de construire les connaissances :
*
la déduction (raisonnement par hypothèses)
*
l’induction (procédure de construction de connaissance basée sur
la généralisation d’un cas rencontré)
*
abduction (possibilité qu’on les être humains de construire une
connaissance a partir de fait pas forcement rationnel, de choisir
entre plusieurs alternatives, ce n’est pas inductif ni déductif,
c’est intuitif ; il n’y a pas de traitement de l’information). Ce
raisonnement va a l’opposé de la psychologie cognitive (l’être
humain fonctionne comme un ordinateur, il a des connaissances
qu’il utilise). C’est pour cela que la psychologie cognitive est
morte.
2. les représentations.
Utilisé en sciences sociales, clinique et en sciences expérimentales.
Elles se construisent se développent à l’aide d’heuristiques :
*
l’ancrage : fixer une valeur de référence pour simplifier une
situation dans un contexte complexe. Exemple : pour caractériser
les différences entre les élèves d’après leur niveau de pratique
par exemple, classiquement on donne 3 niveaux. On ne peut pas
traiter chaque élève dans sa singularité.
*
La représentativité, typicalisation, les prototypes. Ce sont des
simplifications de la réalité. Qu’est ce qu’un bon élève dans une
classe ? les réponses varient selon les enseignants. A partir d’un
exemple, cet élément appartient à la catégorie du prototype.
*
La disponibilité (effet de récence). Idée que la présence d’un
évènement en mémoire nous amène à le juger plus fréquent.
*
L’objectivation, réduction des connaissances à la situation devant
laquelle on se trouve. Caractère sélectif des représentations.
Dans cette approche, l’activité du prof est caractérisée par les
représentations.
3. L’activité.
L’idée de globalité, du caractère indissociable de l’action en
relation avec la situation. (Vygotsky, 1978).
On ne morcelle pas le travail en connaissance, on prend tout,
globalement et on analyse ce qu’ils font. L’activité, c’est ce que
fait une personne immergée dans une situation. Ce que l’on fait
construit une situation. Le sujet construit de l’information (alors
qu’il l’utilise dans la psychologie cognitive).
La situation construit l’action qui construit la situation………
Il n’y a pas de morcellement en cognition et comportement.
On morcelle à partir de ce que les gens font.
On part de l’action, et on l’analyse à partir du ressenti des gens.
Ce qui est prioritaire, c’est l’interaction, enseigner c’est aider,
soutenir (proche des théories de Piaget). La connaissance est sociale.
La connaissance existe toujours à 2 niveaux :
*
une forme sociale partagée, les connaissances sont partagées entre
l’élève et le tuteur.
*
une forme individuelle intériorisée
(ZPD zone proximale de développement, Vygotsky, 1978)
ZPD : ce que l’élève est capable de faire avec l’aide d’un tiers ou
avec du matériel.
Le but de l’enseignement est de déplacer cette zone vers une zone
réelle de développement, c'estàdire, ce que l’élève est capable de
faire seul.
L’enseignement c’est créer des ressources et non utiliser des
connaissances.
4. La phénoménologie.
On s’intéresse à connaître la singularité d’une pensée et d’une
expérience.
On analyse l’activité des profs (dans leurs singularités) à partir de
leurs propres vécus.
C’est l’unicité qui intéresse le chercheur.
Méthode particulière qui procède par des entretiens répétés et
cumulés.
Ça redevient à la mode. Car on ne fait pas que réagir, on perçoit, on
ressent les choses.
5. les histoires de vie ou les histoires personnelles.
Bruner, 1989. Car la culture forme à l’esprit. L’éducation : l’entrée
dans la culture.
Ce que l’on retient ce sont des histoires, la cognition humaine se
compose d’histoires.
C’est assez proche de la phénoménologie, mais c’est une approche
interventionniste, les chercheurs interviennent dans le récit des
profs.
Le fait de raconter son histoire a des répercussions sur nos actions
futures.
Les histoires sont basées sur des expériences vécues avec des notes,
des vidéos, des plans de cours. Ainsi, on accède à la théorie de
l’action.
Approche inductive, ce qui est premier, c’est l’action.
6. Le praticien réflexif, (Schon, 1983, 1987)
Les enseignants agissent de façon intuitive.
Pour Schon, la connaissance ce n’est pas ce qui prescrit l’action,
c’est ce qui fait l’action. On fait face aux situations que l’on
rencontre. Pour faire face, on réfléchi au cas par cas et on fait des
raisonnements pratiques sur l’instant.
Cours 2, mercredi 19 février 2005, 17h1020h
Recherche en analyse de l’enseignement de l’éducation physique
Introduction.
Des méthodes.
L’analyse de l’enseignement de l’EP se construit sur le modèle de
l’analyse de l’enseignement en général. On utilise des méthodes
d’observation, des théories, des systèmes de validation… sur le modèle
de la recherche scientifique classique.
Des revues.
Ces recherches ont des modes de diffusion, des revues (JTPE : journal
of teaching physical education)
En France il y 2 revues (revue STAPS et science et motricité)
Ce sont des revues scientifiques, les travaux qui paraissent sont
soumis à des expertises.
La revue EPS n’est pas scientifique.
Des thèses.
Des documents référencés.
C’est un domaine de recherche bien posé mais pas bien implanté en
France.
C’est un domaine particulier de recherche. Il se caractérise par :
*
Le sigle : PE (physical education).Le sigle EPS est français.
*
L’enseignement.
*
La formation.
*
Les curriculums (les programmes d’EP)
Ce sont des recherches professionnelles, elles se réalise sur site et
non en laboratoire. C’est une différence majeure. Les chercheurs se
déplacent et non les sujets. Ça implique aussi des différences dans
les méthodologies de recherche, on ne peut pas contrôler toutes les
variables sur le terrain.
Finalité épistémique : produire de la connaissance. Recherche en
laboratoire, rigoureuse mais moins pertinente.
Visé transformative : Produire de la transformation et plus des
connaissances. C’est moins rigoureux mais plus pertinent.
(Schon, 1980).
Définition :
« La recherche sur les processus, les dynamiques sociales, et les
finalités (habiletés motrices, attitudes, connaissances et condition
physique) de l’EP. » (Siverman et Skonie, 1997).
I.
modèle des champs de recherches en enseignement.
i
Recherches hors des contextes. Hors du cercle.
Recherche sur les enseignants.
Recherches sur les enseignants, sur les étudiants en poste, et sur les
étudiant sans expérience professionnelle.
Les compétences.
Leurs compétences sont conçues à partir de connaissances :
*
générale
*
des élèves
*
de la matière
*
pédagogique du contenu
Approche cognitiviste, basée sur les connaissances.
Planification.
La notion de planification relève d’un modèle cognitiviste avec une
phase pré active et une phase active. Le plan produit surtout des
comportements actifs d’enseignement chez les novices. Ça justifie
l’idée qui faut préparer ses intervention lorsque l’on début.
La planification évolue avec l’expérience.
Les enseignants efficaces seraient moins dépendants des plans que les
autres enseignants (novices et expérimentés).
Les buts.
Il y a une distinction entre ce que les enseignants disent et ce qui
se passe dans la classe.
Il faut différencier les conceptions et leurs mises en œuvre.
Il ta 4 finalités : la condition physique, l’entraînement sportif, la
santé, loisir.
En France on vise toutes ces finalités !
La socialisation par la pratique de l’EP, la compréhension,
coopération sont aussi des axes de recherche.
La hiérarchisation des buts.
*
Ordre : le contrôle des élève et de leurs comportements,
l’obéissance aux règles, respect des norme, la vie de groupe,
établir un ordre social dans la classe.
*
Participation : engagement des élèves dans les tâches scolaires,
inciter les élèves à une bonne participation.
*
Travail : faire participer les élèves pour qu’ils apprennent, ils
doivent se conformer aux normes scolaires. Aspects qualitatif et
quantitatif.
*
Apprentissage : dépassement du résultat immédiat, stabilisation
des comportements, prise en compte de la performance à plus long
terme.
*
Développement : l’intervention, le but des enseignants est de
dépasser le cadre de l’apprentissage strict pour aller vers
l’épanouissement des élèves.
Ces buts ont des relations d’inclusion, c'estàdire que si on veut
maîtriser un but on doit maîtriser les buts hiérarchiquement
inférieurs. Hiérarchie inclusive.
Plus on avances dans la hiérarchie des buts plus on doit prendre en
compte la singularité des élèves.
Cette hiérarchie est fonction de la situation.
La réflexivité.
Elle a lieu à 2 moments : dans le travail post actif (bilan de séance)
et en cours d’action (réflexion sur ce qu’une situation apporte à
l’élève). Un travail réflexif à des effet positif sue les compétances
des enseignants.
L’évaluation.
Elle porte surtout sur les élèves, peu sur les profs. Ça pose des
problèmes de procédure, par qui évaluer l’enseignant ?
Affinement des critères pour voir ce qui est réellement appris dans le
cours de ce que les élèves savaient avant.
Recherche sur les élèves.
Beaucoup de recherches au primaire, moins au collège et lycée et peu
en université.
Centration sur les élèves en fin de primaire, quant à leurs habiletés
motrices.
Recherche sur les résultats de la pratique de l’EP.
Types d’enseignements et effets.
Recherche sur l’effet de l’intervention sur les habiletés motrices des
élèves.
Les recherches sur la santé sont de plus en plus nombreuses.
Effet de l’EP sur la santé.
Actualité : augmentation de l’obésité due à la sédentarité et à une
alimentation riche en lipide sucre. Les APPN sont un outil pour tenter
de palier à cela.
Conditions d’enseignement :
*
nombres d’heures d’EP obligatoire
*
nature des APS proposées
*
le nombre d’élèves et les conditions matériels
Effets différenciés sur les élèves : affective, sociale,
physiologique…
La santé peut être perçu par des objectifs maîtrisables (pour le
physique)
La santé social, mentale est plus difficilement mesurable.
Intensité de travail.
Activité modérée : 180 bat / min
Pour avoir des effets bénéfiques sur la santé il faudrait 3 x 30
minutes par semaine à la MVPA (soit 150 bats / min) –UNESCO ou 50% de
leur temps de pratique à la MVPA.